Gravity est un projet conjoint de Camille Rousseau et Kim Coiffier. Complices de longue date, les deux artistes s’emparent, à l’occasion des 15 ans de l’agence d’architecture Fresh, du volume des lieux pour défier les lois de l’apesanteur. Porcelaine et bois en suspension forment une constellation d’étoiles et de satellites, flottant le long de la vitrine où miroitent les frondaisons du parc des Buttes-Chaumont voisin. En écho aux formes de kaolin dont le mouvement léger teinte comme des clochettes cristallines, Camille propose deux imposantes et étranges palmes, entre objets rituels et voiles de bateaux dont l’imaginaire pourrait renvoyer au lointain Pacifique. Pour ce faire, elle s’appuie sur la matière délicate du mûrier à papier (Broussonetia papyrifera), appelé aussi mûrier de Chine, un arbuste originaire d’Asie où depuis des siècles, son écorce filamenteuse est utilisée dans la fabrication de textiles ou d’un papier recherché par les calligraphes. Patiemment cousues puis teintes, ses fibres fragiles et cassantes reflètent la lumière et, associées à d’autres mobiles du même mûrier blanchi, elles proposent, dans un jeu de tensions et de textures, une cartographie vivante et onirique. Une ode à l’équilibre et à la légèreté.
Fresh Architectures presents ‘Matter in Suspension’ with carte blanche to the artist Camille Rousseau to design and curate an exhibition based on theme of GRAVITY. To extend the scope of ‘matter’, Camille Rousseau invited the artist Kim Coiffier to contribute her work. Kim’s medium of choice was: Porcelain, where 120 unique porcelain pieces were produced and individually hung, to create a vertical eye catcher. Camille Rousseau’s production focused on the medium of the Mulberry tree bark and the paper produced from this bark. Echoing the shapes of porcelain whose slight movement tints like crystalline bells, Camille offers two imposing and strange palms, between ritual objects and boat sails. The bark and the kaolin gravitate in the large volume of the agency and form a constellation of stars and satellites, floating along the window where the foliage of the neighboring Buttes-Chaumont park shimmers. The works will meet and defy the laws of weightlessness in the space of FRESH architectures until April 2023.
The work of the Gravity and Equilibrium collections helps the viewer to question their own view of nature in its raw state. The reading grid remains wide but induces the need to pause and to take the time to question what we are looking at and to analyse what feeling is envoked - It’s a contemplative work. The objects are frozen yet the textures and colors are dynamic in their purity and honesty.
Camille situates her gesture in the representation of an abstract nature but structured and independent of the gaze of men. The bark of the mulberry tree captured in an in-between glass joins the stopping of a scientific image of the constant development of the elements, as if we had paused to analyse a chosen element of the design of a world in constant expansion. The textures first catch the eye, that questions the design and with it the scale and colour.
This observation requires full concentration to allow for the feeling of visual noises to permeate the listener.
Exposition aux Grandes Thermes de La Bourboule.Projet réalisé pour la ville de la Bourboule lors d’une résidence avec le collectif d’artiste NNIPAS.
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Je propose une intervention de recyclage pour rendre visible le passage de l’eau. Dans un cabinet transparent placé au coeur des Grand Thermes de La Bourboule, des morceaux de tuyaux et jointures sont alignés - cette installation s'apparente à l'exploration d'un laboratoire de recherche. Lors de ma premiere visite aux thermes, j'ai été attirée par la pigmentation des résidus déposés sur les tuyaux usagés. Je décidai alors de les extraire des sous-sols pour travailler l’intensité de leurs couleurs. J’agis sur le cuivre en sectionnant et en assemblant la matière pour la composer comme une peinture. Les fragments décomposés subissent un traitement de polissage semblable aux passages des courants continus de l’eau, mais aussi du temps. À travers le souvenir des ces formes, j’organise un langage visuel modulable propre. Ces éléments détournés ne remplissent plus la fonction à laquelle ils sont communément associés et deviennent énigmatiques. Certains s’encastrent, d’autres existent seuls ; par la simple présence de pigments. Le projet magnifie le dépôt de l'oxydation et l'on découvre un territoire imaginaire semblable aux planètes telluriques. On examine l'écorce craquelante du vert de gris contrastant avec la pureté du cuivre. Le manteau neigeux, la beauté endogène amalgamée par la temporalité de l’eau.
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Une installation de 20 pieces (tuyaux et jointure recyclés) deux grand tirages photographiques Titre
Photo Ava du Parc
Collaboration Chateau Guiot
Gardiens des sarments : passage des âmes :
2 œuvres intérieur/ extérieur
Une parenthèse de tranquillité, entre des rangées tracées par la nature, parmi les vignes. Deux colosses végétaux, gardiens silencieux, sentinelles de l'au-delà. Branches, racines, souches de sarments, pieds de vignes recyclés forment une toile, un écheveau vivant, qui tel un réseau sanguin redescend du toit vers la terre, protège la pierre. Dans la demeure, s’abritent les âmes des travailleurs du terroir. Leurs forces unies œuvrent à extraire le goût de la terre, le transcender en saveurs, le transmettre au monde.
L’œuvre a l’intérieur du Mazet est une toile faite de morceaux d’écorces.
Etranges palmes, entre objets rituels et voiles de bateaux dont l’imaginaire pourrait renvoyer au lointain Pacifique. Patiemment cousues puis teintes, ses fibres fragiles et cassantes reflètent la lumière elles proposent, dans un jeu de tensions et de textures, une cartographie vivante et onirique.
Une ode à l’équilibre et à la légèreté.
Le Mazet est une ode dédiée à mon cher ami Philippe Raoux, collectionneur d’art et ancien propriétaire du château D’Arsac lieu inspiré où l’art contemporain se marie avec les vignes. Cet homme était un guide éclairé qui a insufflé en moi la persévérance , la patience, et le questionnement indispensables au rapport que j’entretiens avec l’art et la nature. Cette quête, attentive à la terre, maîtresse du temps de la création et de son infinie exploration, est en sa mémoire.
Au coeur des Grandes Thermes de la Bourboule, les miroirs aux formes rondes sont suspendus sur les roches volcaniques de la région. Réduite à l’épure, cette installation oppose les éléments et invite au dialogue par une mise en abîme. Les miroirs assemblent deux types de surface. Une partie métallique réfléchissant l’environnement : le tain, l’autre partie plus opaque car polie par le geste d’un dessin circulaire et inégale. Ce mouvement transforme la réflection. On y voit alors des ombres par la transparence et le reflet de la vitre. En socle, les orgues brutes sont adoucies, leur grain illumine et prend vie en reflétant la lumière. Le miroir et la roche s’accordent ainsi par leur différence, là où puissance et vulnérabilité se rejoignent. L’écho d’une conversation s’installe entre ces formes vivantes, amplifiant la présence d’une énergie infinie. Collaboration avec l’artiste Kim Coiffier
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Sculpture - Composition de miroirs recyclés installés sur des orgues volcaniquesExposition aux Grandes Thermes de La Bourboule.Projet réalisé pour la ville de la Bourboule lors d’une résidence avec le collectif d’artiste NNIPAS.
In 5 nature morte photographic portraits, I created a seemingly natural environment with the use of scavenged earth, minerals and stones, combined with bold pigments and glass. The result is a gesture towards the fragmented sanctuary of the natural world; one that can be acute and fleeting within the illusion of calm and continuity.